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Channel: Les tribulations d'Amaruel - Chroniques litteraires
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Les Chroniques de Radch, tome 1 : La Justice de l’Ancillaire (Ann Leckie)

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Quatrième de couv’ :
Rien ne peut arrêter l’expansion de l’empire radchaaï. Chaque annexion fournit des armées supplémentaires, les ancillaires, des captifs à la conscience détruite changés en troupes de choc, des marionnettes animées par l’intelligence artificielle des vaisseaux de guerre de l’empire. L’un de ces vaisseaux, le Justice de Toren, a été détruit, victime d’un complot au plus haut niveau du pouvoir. Mais son IA est parvenue à s’échapper et à s’incarner dans le seul ancillaire rescapé du massacre. Dix-neuf ans plus tard, sa vengeance est sur le point de s’accomplir…
Infos utiles :
Nom de la saga : Les Chroniques de Radch (3 tomes)
Nationalité de l’auteur : Américaine
Éditeur : J’ai lu – Coll. Nouveaux Millénaires – 443 pages – 23 chapitres
Genre : Science-Fiction
Acheter ce livre : Papier Numérique
Mon Avis :
Après avoir vu passer quelques avis positifs et au vu du nombre de prix que le premier tome de cette série à remporter, je me suis lancée dans ce livre un peu les yeux fermés (pour tout vous dire, lire de cette manière ce n’est pas très pratique…) espérant sortir de la « panne de lecture » qui me tient depuis presque trois mois.

Au premier abord, sortir de cet état avec ce livre en particulier, ben ce n’était tout simplement pas gagné.
Ann Leckie signe un premier roman à la fois novateur, dense, captivant et compliqué.

Novateur. L’auteur joue avec les codes du genre, par exemple le pluriel n’est plus masculin mais féminin et les métiers sont féminisés. Surprenant au départ, un peu compliqué par moment mais tout bonnement agréable ces quelques changements m’ont permis d’être plus attentive au récit, il me fallait une certaine concentration pour correctement suivre l’intrigue. D’ailleurs durant le début de ma lecture je me suis surprise à me demander si cet univers n’était pas constitué uniquement de femmes.
Ensuite j’ai découvert l’idée qu’un vaisseau pouvait être une intelligence artificielle, avec un développement si poussé que les émotions pouvaient être ressenties.

Dense. Ann Leckie ne se contente pas de proposer un univers féminisé à souhait, elle en propose un qui est à la fois riche de nouveaux termes, de nouvelles divinités et de nouveaux codes. Ainsi, il existe autant de religions et de modes de prières qu’il n’existe de planètes (et encore je suis sans doute loin du compte). Le cérémoniale de certaine situation est décrit avec juste ce qu’il faut d’informations (on se met à avoir envie d’une bonne tasse de thé très rapidement) pour être accessible sans être indigeste.

Captivant & Compliqué. L’on suit en fait deux récits s’alternant d’un chapitre à l’autre et alternant le présent et le passé. Cette dualité a insufflé un certain rythme à l’ensemble de ma lecture, trouvant fascinant l’écho qui se créait entre eux.
D’autre part, l’intrigue en elle-même n’a certes rien de neuf (non la vengeance, ça n’a rien de neuf) mais c’est la manière dont l’auteur a traité cette thématique qui est particulièrement intéressante mais aussi particulièrement compliquée à aborder en tant que lecteur. La méchante est particulièrement bien traitée, un personnage et une situation qui m’étaient totalement étrangers. Les 100 dernières pages m’ont tenue de bout en bout, il y a bien quelques passages qu’il a fallu que je relise pour être sûre de bien comprendre l’enchaînement des événements.
Pour savoir qu’Un Esk est tout à la fois un humain et un réceptacle pour une forme d’IA, ça m’a pris quelques pages et quelques retours en arrière pour le comprendre et c’est là le reproche que j’aurai à faire au récit. Certaines informations primordiales sont apportées trop tardivement, et ne permettent pas une compréhension pleine et entière des enjeux qui se déroulent sous nos yeux. J’aime bien être dans une sorte de brouillard qui se dissipe au bout d’un certain temps, mais là le smog était trop dense et même les explications étaient peu abordables.

Ces difficultés ne m’ont, bien entendu, pas empêché de vraiment apprécier ce récit (j’espère que vous l’aurez compris).
Je tiens également à souligner le travail de traduction de Patrick Marcel, impressionnant tout simplement !
 
En Bref : Une pépite, un peu dure à croquer certes mais renfermant tellement de choses savoureuses ! Un récit très complet qui pose de nombreuses questions, place la féminité au premier plan et propose une « méchante » des plus atypiques. A dévorer d’urgence !

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