Quatrième de couv’ : Paris, un siècle après l’apocalypse. La capitale est plongée dans les pluies de printemps et Chet, dans une affaire qui le dépasse. Des sosies apparaissent pour lui faire porter le chapeau de crimes dont il est innocent. Du lagon du Trocadéro au repaire lacustre des pirates de la Villette, Chet arpente les bords de la Seine en crue à la recherche de ces mystérieux doubles, autant que de lui-même. Infos utiles : Nationalité de l'autrice : Française Éditeur : ActuSF (https://www.editions-actusf.fr/) – 321 pages Genre : Science-Fiction Prix : 20,90 € Acheter ce livre : Chez l'éditeur |
Mon Avis :
Sorti en 2014, je suis passée complètement à côté du titre Un éclat de Givre de l'autrice. Et pourtant, c'est par ce livre, qu'Estelle Faye nous fait découvrir un Paris post-apocalyptique où évolue le personnage Ô combien intéressant de Chet et de son alter ego Thaïs.
La preuve s'il en est qu'Un Reflet de Lune peut se lire indépendamment du premier titre : je l'ai lu, dévoré et particulièrement apprécié. Force est de constater que la nouvelle maison d'édition pour Chet, à savoir ActuSF (Les Moutons Electriques pour la version grand format d'Un éclat de Givre) a fait les choses en grand. En très grand même. Et surtout très beau. Le petit bijou est dans un écrin cartonné, pelliculé et aux reflets dorés des plus accrocheurs. Rien que pour la forme, chapeau bas.
Mais nous sommes surtout là pour parler contenu. Et contenu, indéniablement il y a !
Moi qui ne connaissais pas l'univers, j'ai été happé par l'action. Car dès les premières pages, on découvre (ou retrouve) le personnage de Chet en très mauvaise posture. Il commence par manquer de se noyer dans la Seine et se retrouve emberlificoté dans une foultitude d'événements qu'il n'avait pas prévu et dont il fait, bien malgré lui, les frais. Le rythme est effréné, on traverse ce Paris version post-apo au pas de courses, allant d'Opéra au Jardin des Plantes en passant par ce qui reste du métro. Les chapitres plutôt courts s'enchaînent avec facilité et il faut dire que les quelque 300 pages ne font pas long feu.
Ce n'est pas tant l'action qui m'a fait le plus tenir ce rythme, mais bien l'envie d'en savoir plus sur Chet, sur ce personnage si complexe, si complet. Chet est le premier personnage en SFFF que je croise qui s'avère être ouvertement bisexuel et transformiste. Et ça m'a fait du bien de découvrir quelque chose de neuf. Un personnage aussi libre, c'est peu donné surtout quand on lit majoritairement de la fantasy aux relents médiévaux... Les chevaliers et autres mercenaires, ça se déguise rarement en princesse !
Sorti en 2014, je suis passée complètement à côté du titre Un éclat de Givre de l'autrice. Et pourtant, c'est par ce livre, qu'Estelle Faye nous fait découvrir un Paris post-apocalyptique où évolue le personnage Ô combien intéressant de Chet et de son alter ego Thaïs.
La preuve s'il en est qu'Un Reflet de Lune peut se lire indépendamment du premier titre : je l'ai lu, dévoré et particulièrement apprécié. Force est de constater que la nouvelle maison d'édition pour Chet, à savoir ActuSF (Les Moutons Electriques pour la version grand format d'Un éclat de Givre) a fait les choses en grand. En très grand même. Et surtout très beau. Le petit bijou est dans un écrin cartonné, pelliculé et aux reflets dorés des plus accrocheurs. Rien que pour la forme, chapeau bas.
Mais nous sommes surtout là pour parler contenu. Et contenu, indéniablement il y a !
Moi qui ne connaissais pas l'univers, j'ai été happé par l'action. Car dès les premières pages, on découvre (ou retrouve) le personnage de Chet en très mauvaise posture. Il commence par manquer de se noyer dans la Seine et se retrouve emberlificoté dans une foultitude d'événements qu'il n'avait pas prévu et dont il fait, bien malgré lui, les frais. Le rythme est effréné, on traverse ce Paris version post-apo au pas de courses, allant d'Opéra au Jardin des Plantes en passant par ce qui reste du métro. Les chapitres plutôt courts s'enchaînent avec facilité et il faut dire que les quelque 300 pages ne font pas long feu.
Ce n'est pas tant l'action qui m'a fait le plus tenir ce rythme, mais bien l'envie d'en savoir plus sur Chet, sur ce personnage si complexe, si complet. Chet est le premier personnage en SFFF que je croise qui s'avère être ouvertement bisexuel et transformiste. Et ça m'a fait du bien de découvrir quelque chose de neuf. Un personnage aussi libre, c'est peu donné surtout quand on lit majoritairement de la fantasy aux relents médiévaux... Les chevaliers et autres mercenaires, ça se déguise rarement en princesse !
Je fixe le pied de tabouret dans ma main comme si je ne l'avais jamais vu. Plutôt un bel objet, en bois blond couleur miel, ciré, chantourné... et ébarbé sur le haut, là où je l'ai arraché à son meuble. [...] Un peu de sang goutte sur les ébarbures, quelques touches raisinnées. Je n'ai brisé le crâne de personne. Enfin, j'espère que...
Chet est libre et ça donne une bouffée d'air frais. Et puis il y a donc son alter ego : Thaïs.
C'est elle qui donne le petit côté jazzy que bon nombre de chroniqueurs et autres lecteurs soulignent. Alors oui, l'ensemble est effectivement saupoudré de jazz, la musique est présente - bien que trop peu selon moi - et les ambiances des soirées sont indéniablement dans la même mouvance.
Et puis il y a le cœur de problème, ce qui nous fait (normalement) tenir sur la longueur : le fil rouge, l'enquête. Bon entre nous, l'enquête menée par Chet (malgré lui n'oublions pas) n'est que prétexte à parler... de Chet. Un Reflet de Lune n'est clairement pas un polar pour qui se poserait la question, c'est un roman plus intimiste qui se déguiserait en polar. Cette partie enquête est assez peu exploitée et la résolution est effectuée en quelques lignes à peine, montrant à quel point ce n'était pas le propos.
Alors certes, j'ai dû passer à côté de quelques références en n'ayant pas lu Un Eclat de Givre. Mais bon nombre de "début de quelque chose" avortent avant d'avoir permis au lecteur d'avoir eu le début d'une réponse. Dommage, j'aurais bien aimé connaître un peu plus ce Galaad, dont Chet nous a rabattu les oreilles pendant 120 pages (sur 320, je vous laisse imaginer). Et pareil pour le Deus Ex Machina, je ne suis pas fan du tout de ce procédé.
Au final, j'en aurai sorti du très bon (le personnage de Chet, de Thaïs, le Paris post-apo pluvieux et un peu cracra), mais quelques éléments viennent un peu égratigner mon ressenti global.
C'est elle qui donne le petit côté jazzy que bon nombre de chroniqueurs et autres lecteurs soulignent. Alors oui, l'ensemble est effectivement saupoudré de jazz, la musique est présente - bien que trop peu selon moi - et les ambiances des soirées sont indéniablement dans la même mouvance.
Et puis il y a le cœur de problème, ce qui nous fait (normalement) tenir sur la longueur : le fil rouge, l'enquête. Bon entre nous, l'enquête menée par Chet (malgré lui n'oublions pas) n'est que prétexte à parler... de Chet. Un Reflet de Lune n'est clairement pas un polar pour qui se poserait la question, c'est un roman plus intimiste qui se déguiserait en polar. Cette partie enquête est assez peu exploitée et la résolution est effectuée en quelques lignes à peine, montrant à quel point ce n'était pas le propos.
Alors certes, j'ai dû passer à côté de quelques références en n'ayant pas lu Un Eclat de Givre. Mais bon nombre de "début de quelque chose" avortent avant d'avoir permis au lecteur d'avoir eu le début d'une réponse. Dommage, j'aurais bien aimé connaître un peu plus ce Galaad, dont Chet nous a rabattu les oreilles pendant 120 pages (sur 320, je vous laisse imaginer). Et pareil pour le Deus Ex Machina, je ne suis pas fan du tout de ce procédé.
Au final, j'en aurai sorti du très bon (le personnage de Chet, de Thaïs, le Paris post-apo pluvieux et un peu cracra), mais quelques éléments viennent un peu égratigner mon ressenti global.
En Bref : Un personnage atypique qui tient son lectorat dans ce récit intimiste. Une ébauche de polar dans un monde post-apocalyptique, Un Reflet de Lune nous entraîne dans un Paris pluvieux des plus oppressants. Un bon moment de lecture vous attend dans ces pages.